Journal de bord en Grèce 🇬🇷 : d'ouest en est
C'est à la faveur du printemps que nous effectuons nos premiers pas en Grèce. Un sentiment étrange nous gagne au moment de laisser l'Albanie derrière nous. Ce pays fut un véritable coup de coeur, mais le voyage nous appelle. Nouvelle langue, nouvel alphabet et des lieux plus emblématiques les uns que les autres. Καλώς ήρθατε στην Ελλάδα!
🌍 | Journal de bord de notre voyage sans avion
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Jour 60 🇬🇷 - Comme à la maison
De Sarandë, Albanie à Janina, Grèce le 04 avril 2022
Une centaine de kilomètres seulement séparent Sarandë en Albanie et Janina en Grèce. Mais qui dit frontière, dit réflexion et anticipation. Juliette et Paul ne pourront pas nous aider ce coup-ci. Comme on avait galéré le mois dernier à passer la petite frontière entre Ulcinj au Monténégro et Shkodër en Albanie, cette fois-ci on préfère prendre la frontière principale pour éviter des déconvenues.
Nous envisageons des solutions plus ou moins loufoques, à base d'auto-stop ou de combinaison de trois bus. Finalement, nous optons pour la solution la plus simple, prendre un bus direct de Sarandë à Janina. Seul bémol, c'est qu'il faut se lever à environ 5h du matin.
Comme des automates, nous sortons du lit, finissons nos sacs en 5 secondes chrono' et sommes prêts à quitter notre chambre. Malheureusement, en plus d'être courte, la nuit a été très mouvementée entre aboiements et cocoricos incessants. Le coq ne chante pas qu'aux aurores.
Nous traversons une dernière fois les rues de Sarandë en pleine nuit noire, seulement éclairés par la lampe torche de notre téléphone, et arrivons à l'arrêt de bus un petit quart d'heure plus tard. On ne s'y attendait pas mais pas mal de monde attend le bus. En plus de desservir Janina, il parcourt une grande partie de la Grèce jusqu'à Athènes, son terminus.
Au moment de déposer les sacs dans la soute, le chauffeur grec tique quand on lui annonce qu'on s'arrête à Janina. Il ne parle pas un mot d'anglais et nous pas un mot de grec, alors il nous fait signe de venir voir la dame de l'accueil qui nous a vendu nos tickets 3 jours plus tôt. Grâce à notre traductrice, on comprend que le trajet du bus passe bien par Janina mais uniquement pour prendre l'autoroute et qu'il faudra nous débrouiller pour rejoindre le centre-ville à l'arrivée. Bon, il est 5h du mat', on prend les infos et on avisera plus tard.
Le bus démarre avec 2 minutes d'avance, comme d'habitude. On quitte les routes (très) sinueuses entre Sarandë et Kakavia, la ville frontière. Nous sommes les seuls touristes à bord. Les passagers et le chauffeur prennent soin de nous à chaque instant en nous expliquant quand descendre avec notre passeport, notre pass sanitaire ou même carrément tous nos bagages. Le passage de frontière se passe sans aucun souci mais nous prend pas moins d'1 heure 30. Ajouté à cela 1 heure de décalage horaire, nous arrivons aux abords de Janina vers 10h.
Comme annoncé quelques heures plus tôt, nous sommes largués au niveau de l'aéroport de Janina de bon matin le long d'une quatre voies assez passante. Heureusement, notre retour en Europe nous permet d'utiliser notre 4G française et de fait nous trouvons rapidement notre chemin. 5 kilomètres à pied nous séparent du centre-ville. C'est parti !
Janina est une ville d'environ 100 000 habitants. Elle est située au bord du lac Pamvotis et est entourée de magnifiques montagnes enneigées. Nous décidons de nous poser le long de la rive du lac pour boire un café bien mérité. Il fait froid ce matin, un peu gris et nous avons l'impression d'arriver en Suisse. Même le prix du cappucino, 3,50€ quand même, nous laisse cette impression. Cela nous procure un peu le sentiment d'arriver à la maison.
Quelques heures plus tard, nous nous arrêtons dans une très bonne cantine au nom illisible, puis on rejoint notre studio sur les coups de midi. Après-midi repos, balade en ville, lessive à la main, on ne chôme pas. La ville nous enchante.
Petit à petit, je (Adrien) reprends mes marques en grec. Une fois les lettres identifiées, certains mots sont lisibles, ça devient presque un jeu d'essayer à chaque fois de les déchiffrer. Nous apprenons également quelques mots utiles, comme kalimera (bonjour), efkharîsto (merci) et bien entendu naí (oui) et óchi (non), qui, comme en albanais, semblent inversés par rapport au français.
Jour 61 🇬🇷 - Janina, la gréco-albanaise
Janina, Grèce le 05 avril 2022
Les nuages de la veille ont laissé place à un magnifique ciel bleu, tout de même un peu voilé, qui efface un peu les montagnes voisines. La ville historique, cachée derrière de hauts remparts, se trouve logiquement au bord du lac. Nous en prenons la direction, tout en passant par les rues piétonnes et commerçantes. On retrouve également des enseignes connues comme Sephora, pour le plus grand plaisir de Clémence. Vers midi, lorsque la faim se fait ressentir, nous résistons difficilement à l'appel d'un premier pita gyros composé de viande coupée en fines lamelles, comme dans un kebab, accompagnée de tzatziki. Nous continuons notre visite en franchissant la porte des remparts.
L'intérieur de la ville, de style ottoman, est plutôt bien préservé et nous permet de nous replonger une dernière fois dans l'histoire d'Ali Pasha. Lorsqu'on était en Albanie, on a beaucoup parlé de lui puisque la visite de plusieurs de ses constructions a rythmé une partie de notre voyage. Cet homme du peuple est devenu, au début du XIXème siècle, gouverneur de toute la région de l'Épire pour le compte de l'Empire ottoman (une région située à cheval entre le sud de l'Albanie et le nord de la Grèce). Janina fut pendant un temps sa capitale. En 1820, Ali Pasha, qui se croyait alors assez puissant et assez soutenu par l'Occident, tenta de s'opposer au Sultan. Il fut tué à Janina en 1822 dans le monastère de Panteleïmon sur l'île située au centre du lac Pamvotis, après un siège de deux ans. Ce siège aida indirectement les Grecs lors de leur guerre d'indépendance vis à vis de l'Empire ottoman (entre 1821 et 1829), les troupes ottomanes ayant été mobilisées longtemps dans le nord de la Grèce.
Clémence décide de vadrouiller un peu plus, tandis que je m'installe au bord du lac pour reposer mon genou capricieux. Un car, deux cars, trois cars, toutes les écoles des alentours semblent s'être donné rendez-vous ici car nous voyons débarquer des dizaines de jeunes, de tous les âges.
Il est bientôt l'heure d'aller boire une bière en terrasse pour finir la journée en beauté.
Demain, nous nous dirigerons vers les Météores et ses célèbres monastères « suspendus au ciel ».
Jours 62 à 65 🇬🇷 - Les fabuleuses Météores
De Janina à Kalambaka, Grèce le 06 avril 2022
Il nous reste environ 4 heures à tuer avant de prendre notre bus pour Kalambaka. Nous aurions aimé le prendre un peu plus tôt, sauf qu'il n'y en a qu'un seul par jour à 15h. Nous saisissons l'opportunité pour faire comme les Grecs, c'est à dire nous poser dans un café et grignoter des feuilletés salés et des kritsinias. Je (Adrien) découvre à cette occasion le café grec, appelé ellinikos. Il se sert dans une toute petite tasse, comme un expresso, et se prépare dans un briki, une toute petite casserole dans laquelle on verse café, eau et sucre avant de les porter à ébullition. À vrai dire, il ressemble beaucoup au café turc, si bien que je ne suis pas sûr de distinguer les deux. Le temps est estival et nous profitons d'une seconde pause sur la route pour déguster une glace succulente, de loin la meilleure depuis l'Italie.
La Grèce est un pays très montagneux un peu comme tous les Balkans. Kalambaka et les Météores se trouvent de l'autre côté des monts du Pinde, une chaîne de montagnes qui traverse également l'Albanie. Fort heureusement, nous empruntons le système autoroutier grec sur la première partie du trajet. La route alterne entre tunnels et ponts, ce qui nous permet d'admirer les belles rivières aux couleurs bleutées et les sommets enneigés sans être trop malade. La seconde partie, celle de la descente sur Kalambaka, est plus sportive et pas très agréable à cause des nombreux lacets. Néanmoins, sur la fin, nous apercevons au loin les premiers pitons rocheux gris des Météores. L'arrivée est proche.
L'effet est saisissant lorsque nous sortons du bus. Les roches nous dominent de toute leur hauteur. La ville a littéralement été construite à leur pied ce qui accentue l'effet grandiose des lieux. Nous gagnons facilement notre auberge de jeunesse, The Holy Rock, qui est située en plein centre-ville.
La soirée s'annonce tranquille... jusqu'à ce qu'on reçoive un message de Juliette et Paul, qui, à notre grande surprise, viennent eux aussi d'arriver aux Météores.
« Si ça vous dit, on passe vous prendre à l'auberge, on monte en haut et on boit une bière face au coucher de soleil. »
Nous voilà embarqués pour un apéro au coucher du soleil au sommet des Météores. Le hasard fait décidément bien les choses. Nos routes se croisent à nouveau presque un mois plus tard, sans que nous nous soyons concertés. Cela nous fait vraiment plaisir de les retrouver dans un nouveau pays.
Kalambaka, Grèce du 07 au 09 avril 2022
Les averses habituelles du mois d'avril nous rattrapent au matin de notre premier jour aux Météores. Nous consacrons cette première journée à découvrir la ville, à faire les courses, à écrire et à nous reposer. Il faut dire que nos voisins de chambrée avaient décidé de se lever vers 5 heures du matin, nous réveillant par la même occasion, ce qui nous a motivé à traîner au lit après leur départ. Le soir, nous retrouvons Juliette et Paul dans un restaurant au rapport qualité-prix pas très fameux, comparé bien sûr à nos standards de voyageur au long cours. Mais l'ambiance était bonne, et c'est important aussi !
La météo du second jour est quant à elle parfaite. C'est accompagnés de nos vanlifers préférés que nous découvrons les fameux monastères orthodoxes perchés. Au départ de Kalambaka, nous empruntons une route sinueuse qui serpente autour des pitons rocheux tout en s'élevant. Collés à la vitre de Supervan, nous sommes émerveillés par le double spectacle de la nature et de l'homme. Comment les Météores sont-elles sorties de terre ? Comment les moines ont-ils fait pour bâtir de tels édifices dessus ?
L'entrée de chaque monastère est payante, environ 3€ par personne si bien que nous décidons de ne visiter que le plus célèbre, Grand Météore. Le site est très touristique. Nous entendons parler français autour de nous pour la première fois depuis plusieurs semaines. C'est assez déconcertant. Il faudra désormais veiller à ne pas dire n'importe quoi à voix haute. Le monastère est beau, mais sa visite manque d'explication et n'est pas immersive. on s'attendait à en apprendre plus sur le quotidien des moines et l'histoire des lieux.
Mes souvenirs d'enfance me reviennent en visitant ce monastère (Adrien). Tous les étés durant ma jeunesse, mes parents nous envoyaient ma petite soeur Camille et moi en colonie de vacances. Grâce à l'une d'entre elles, j'ai eu la chance en juillet 2008, de découvrir en car une bonne partie du Péloponnèse, la ville d'Athènes, le site antique de Delphes et les Météores. Ces dernières furent un de mes meilleurs souvenirs si bien que j'avais hâte d'y retourner avec Clémence. Je me souviens assez bien du Grand Météore et de son escalier, ainsi que d'un ossuaire que je n'ai pas revu. Je suis vraiment content d'y être revenu afin de me forger des souvenirs plus durables de ce lieu si inspirant.
Nous continuons notre tour à flanc de roche en allant de piton rocheux en piton rocheux. L'après-midi, les flots de touristes quittent les sommets, les monastères étant fermés, et seul le chant des oiseaux vient briser le silence des montagnes. Le temps semble alors suspendu. À l'ombre d'un petit auvent tombé en décrépitude, nous discutons de tout et de rien, de politique un peu, de voyage beaucoup.
Comme le premier soir, nous profitons de la fin de journée pour boire une bière ou deux en contemplant le coucher du soleil. Des nuages ont envahi le ciel, poussés par un vent fort d'ouest, ce qui accentue davantage les couleurs flamboyantes du crépuscule. Il est déjà l'heure pour notre quatuor de se séparer. Nous prendrons demain la direction d'Athènes à l'est, tandis que Juliette et Paul gagneront la côte ouest.
Qui sait ? Peut être que le destin nous remettra sur la même route ?
Jours 65 à 67 🇬🇷 - Une étape à Larissa
Larissa, Grèce du 09 au 11 avril 2022
Nous quittons Kalambaka et les Météores pour nous rendre à Larissa, la ville d'Hippocrate. Mais ce n'est pas vraiment pour ça que nous nous y rendons. Mon meilleur ami (Clémence) nous rejoint à Athènes dans deux jours et Larissa est sur la route. Pour la première fois depuis l'Italie, nous retrouvons un moyen de transport que nous apprécions tous les deux fortement : le train. Il traverse non seulement des paysages spectaculaires et des zones inaccessibles en voiture, mais surtout il me permet d'admirer le paysage sans avoir l'estomac en compote.
Après 2 belles heures dans un wagon bien rempli, nous arrivons à la croisée des lignes dans une gare perdue au milieu de la campagne. Tous les voyageurs descendent du train pour prendre des correspondances pour Athènes ou Thessalonique. Il faut savoir que le réseau ferré est très peu développé en Grèce. Les trains ne desservent que quelques destinations, principalement sur l'axe nord-sud. Nous nous retrouvons seuls à bord, à tel point qu'Adrien se lève et demande au conducteur si nous ne devons pas nous aussi changer de train. Quelques minutes plus tard, nous repartons pour Larissa. Nous sommes contents de passer les deux prochains jours loin des touristes, soyons honnêtes.
Nous arrivons à Larissa sous un soleil de plomb. Le thermomètre indique 27 degrés, c'est la première journée depuis notre départ où il fait aussi chaud. Nous profitons de cette belle météo pour sortir. La ville ne semble pas si grande, bien qu'il y ait quand même 124 000 habitants, mais elle est très dynamique surtout le soir. Elle mêle des vestiges anciens et des dizaines de bars, restaurants et cafés tous bondés. Les Grecs semblent passer toute leur journée dehors, pour notre plus grand plaisir.
Nous n'avons pas prévu un programme très chargé. Nous voulons avant tout profiter de cette étape pour nous reposer et préparer la suite. En manque de bière le samedi soir, nous jetons notre dévolu sur un bar au nom français évocateur, le « Je m'en fous ». À 5€ la pinte agrémentée de petits tapas offerts, nous n'étions pas si mal. Le lendemain, nous nous rendons dans le grand parc fleuri de la ville, normal pour un dimanche.
Deux jours plus tard, nous quittons Larissa pour Athènes, à bord d'un train bien évidemment !
Jours 67 à 69 🇬🇷 - La (re)découverte d'Athènes
Athènes, Grèce du 11 au 13 avril 2022
Nous arrivons en gare d'Athènes en début d'après-midi sous un soleil radieux et prenons directement le chemin de notre appartement, loué pour les deux prochains jours. Ados, nous sommes déjà venus découvrir Athènes, Adrien en 2008 et moi en 2006. Nous en avons quelques souvenirs, différents forcément. À défaut des quartiers très touristiques de la capitale, nous avons préféré séjourner cette fois-ci dans le quartier d'Exarchia, à l'identité unique et que nous ne connaissons pas du tout. Et pour cause, son histoire assez singulière lui laisse encore une mauvaise réputation.
Équipés de nos sacs à dos bien lourds, nous parcourons ce quartier assez atypique en traversant ses rues décorées de fresques murales politiques, en découvrant ses librairies anarchiques, mais aussi ses magasins de vinyles et de guitares vintage.
Au bout d'une petite demi-heure, Melina nous accueille. Française et ayant fait ses études à Nancy, nous sympathisons rapidement avec elle. Il faut aussi dire que comme sa femme de ménage l'a lâchée le matin même, la voilà avec nous dans l'appartement pour faire les lits et tout préparer pendant que nous déjeunons. Melina, arrivée à Athènes il y a 2 ans et demi, nous raconte l'histoire de la ville et plus précisément du quartier d'Exarchia, qu'elle apprécie beaucoup. On apprend alors qu'il est surtout connu pour ses affrontements entre militants, anarchistes et policiers durant les années 2000 à 2010. Depuis, le quartier est devenu populaire et branché. Elle pense même qu'il s'apparentera au Marais (à Paris) d'ici quelques années.
En nous rendant au rendez-vous médical d'Adrien (pour son genou), nous continuons à déambuler dans les rues parmi les tags, les affiches et les épiceries bio tout en croisant des Grecs aux looks artistiques et plutôt décalés. Ce quartier est vraiment étonnant.
En attendant l'arrivée de Gatien, qui nous rejoint par avion pour les 15 prochains jours, je me rends (Clémence) à la place Syntagma où se trouve le Parlement grec. Rien n'a changé, la place est telle que dans mes souvenirs. Et comme il est 18h pile poil, j'ai la chance d'assister à la relève de la garde. La relève est lente, très lente. Elle est faite par les evzones, des soldats qui portent des chaussures à pompons et une jupe blanche à 400 plis. Ils représentent les 400 ans d'occupation ottomane. Leur look est très atypique, pourtant ils sont des symboles de bravoure et de courage. Lors de la relève qui dure de nombreuses minutes, j'assiste à leurs jeux de jambes amples et lents, pendant lesquels ils font claquer les clous de leurs chaussures sur le marbre de façon synchronisée. Sacré moment !
Je rejoins ensuite Adrien et Gatien à l'appartement pour un apéro retrouvailles grec à base de fêta, de fraises et de bières locales. Demain, nous continuerons la visite d'Athènes en trio.
Gatien est arrivé avec un guide sur Athènes et le Péloponnèse fraîchement acheté juste avant son départ. Ce matin, contrairement à notre habitude, nous ne découvrons pas la ville en flânant sans but précis et suivons plutôt le tracé d'un des itinéraires recommandés par le guide.
La journée est assez rythmée. Nous passons devant le Musée archéologique, achetons quelques olives aux Halles municipales, vadrouillons parmi les gens attablés aux bars et restaurants du quartier branché de Monastiraki, et mangeons nos premiers et très bons kalamaki pita chez Kostas.
Petit point culinaire essentiel : les kalamaki pita sont faits de viande cuite en brochette, pain, tomates, oignons, frites et la sauce tomate est plutôt épicée. À ne pas confondre avec les pita gyros, faits de viande cuite coupée (comme les kebab en France), pain, tomates, oignons, frites et sauce tzatziki. Les deux sont délicieux, mais finalement assez différents. Entre 2,50€ et 3€ le sandwich.
Après un passage à l'Agora romaine et à la Tour des vents, nous apercevons l'Acropole au sommet de laquelle trône le Parthénon. Il fait toujours aussi beau aujourd'hui et les touristes sont clairement au rendez-vous ! Ça nous fait bizarre... enfin surtout à Adrien et moi. Gatien, le parisien, est plutôt dans son élément.
Une bonne glace plus tard, nous rejoignons la place Syntagma et je laisse mes deux compères profiter à leur tour de la relève de la garde. Nous contournons le Parlement pour rejoindre le Jardin national d'Athènes, en partie en travaux, histoire de faire une petite sieste avec les tortues et les oiseaux.
S'ensuit un retour dans notre quartier, tout en faisant quelques courses en chemin afin de concocter une très bonne salade grecque et des crêpes pour le dessert. Juste avant de déguster tout ce que nous avons préparé, nous descendons au bar en bas de chez nous pour un apéro bien mérité.
Le lendemain matin, nous testons un nouveau moyen de transport ! Et oui, en plus de 2 mois de voyage et 3000 kilomètres au compteur, nous allons prendre notre premier métro. Gatien et moi nous rendons à l'agence de location de voiture, tandis qu'Adrien prend la direction de la clinique pour passer une IRM du genou. Nous nous armons de patience pour remplir tous les papiers requis et le rejoignons à bord d'une Fiat Panda blanche hybride flambant neuve. Après ces quelques heures rudement menées, les nouvelles sont plutôt rassurantes pour Adrien. Le voyage peut se poursuivre, moyennant le port d'une genouillère pendant quelques semaines et quelques exercices de kinésithérapie. Nous sommes soulagés.
Il est temps de quitter la grande ville pour plonger au coeur du Péloponnèse.
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Merci d'avoir lu jusqu'au bout ❤️
Tu l'auras compris, notre route continue vers le sud de la Grèce et son mythique Péloponnèse.
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