Journal de bord en Albanie du nord 🇦🇱
Après avoir découvert le très montagneux Monténégro, notre route vers la muraille de Chine nous mène en Albanie, un pays dont on a très peu entendu parler, réputé pour la gentillesse de ses habitants. En avant =)
🌍 | Journal de bord de notre voyage sans avion
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Jours 37 et 38 🇦🇱 - Shkodër « l'américaine »
Shkodër, Albanie le 12 mars 2022
Shkodër est une grande ville du nord-ouest de l'Albanie qui compte environ 85 000 habitants. Elle est située sur une immense plaine d'où s'élèvent seulement quelques collines. Cela nous change des petites bourgades monténégrines.
En ce samedi matin, nous sommes agréablement surpris par l'effervescence en bas de notre appartement. Notre rue, la rruga oso kuka, tout comme les rues avoisinantes se transforment en un immense marché à ciel ouvert avec des étals et des magasins débordant sur les trottoirs. Les étals de fruits et légumes côtoient des robes de mariée, des radiateurs, des baklavas et même des affaires pour bébé. On trouve de tout.
Une autre chose marquante est l'omniprésence des vélos. Quelques pistes cyclables sont même aménagées le long des grands axes. En se promenant dans la rue, des gazouillis dans les arbres nous font lever la tête. De nombreuses cages à oiseau sont pendues un peu partout dans les rues.
À deux pas de là , le centre-ville quasi piéton nous offre un autre décor. En effet, les rues nous rappellent les petites villes américaines. La rue principale est formée de nombreux bâtiments colorés à un étage. Même certains noms de restaurants et de bars sont américains, on retrouve par exemple le San Francisco et le Country Club. Il faut aussi mentionner que le drapeau américain flotte au côté des drapeaux albanais et européen. Nous sommes dépaysés.
C'est notre première fois en Albanie pour tous les quatre. Comme à chaque fois qu'on arrive dans un pays on s'essaye à la langue locale. Sauf que l'Albanais, ce n'est pas évident ! Les mots sont à rallonge et nous mettons plusieurs jours à essayer de retenir les mots basiques. Même le oui po et le non jo (à prononcer yo) sonnent à l'opposé des langues qu'on connaît.
Nos déambulations nous amènent ensuite à la grande mosquée Xhamia e Madhe que nous pouvons visiter. Son architecture moderne et ses grandes baies vitrées laissent entrer beaucoup de lumière. Cette clarté sublime son intérieur aux teintes bleutées et la rend vraiment majestueuse. À deux pas se trouve l'impressionnante cathédrale orthodoxe Nativity of Christ qui est malheureusement fermée, mais dont la structure extérieure vaut le coup d'oeil. Enfin à un kilomètre de là , nous découvrons la cathédrale catholique St Esteban fermée elle aussi, mais dont l'extérieur plutôt sobre nous intrigue.
L'histoire nous apprend que sous le règne du dictateur communiste Enver Hoxha, toute religion était interdite dans le pays. La cathédrale avait alors été transformée en gymnase. Le pays se distingue par sa mixité religieuse. La religion catholique domine dans la partie nord du pays tandis que la religion musulmane est davantage présente dans le sud.
Shkodër, Albanie le 13 mars 2022
Ce matin, nous avons rendez-vous avec Les Pajupajus sur leur spot dodo afin d'aller visiter la forteresse Rozafa. Cette dernière est située au sud de la ville à la confluence du Buna et du Drin, deux fleuves majeurs albanais. Ils s'écoulent du lac de Shkodër pour le premier, et des montagnes de Macédoine du Nord et du Kosovo pour le second.
Nous mettons une petite demi-heure pour rejoindre le van à pied. Comble du bonheur, des crêpes toutes chaudes préparées par Juliette et Paul nous attendent. En haut de la colline se trouve également un hôtel abandonné (ou jamais terminé). C'est un prétexte parfait pour faire un peu d'urbex, exploration urbaine, avec comme point d'orgue une vue incroyable depuis sa terrasse. Nous traçons ensuite à travers les broussailles sur de petits sentiers arides jusqu'à arriver à la forteresse Rozafa.
L'emplacement de la forteresse est astucieux. Elle a en effet été érigée sur une haute colline avec une vue dégagée sur la plaine de Shkodër. De là -haut, les Vénitiens puis les Ottomans avaient tout le loisir de protéger les routes commerciales orientales.
L'entrée est payante si bien que nous renonçons à la visiter. Nous tentons tout de même d'en faire le tour pour trouver un petit trou de souris. Mais rien. Il est de toutes façons l'heure d'aller manger. Paul et moi retournons à l'hôtel abandonné chercher Supervan, tandis que Clémence et Juliette descendent de leur côté sur les rives du Buna chercher un coin sympa pour se poser.
L'après-midi passe vite à discuter et à explorer les environs. Nous sommes dimanche et les habitants de la ville semblent avoir choisi ce lieu pour flâner en famille ou entre amis. Un pont enjambe le fleuve où des poules d'eau ont élu domicile. De l'autre côté, l'ambiance est tout aussi festive et détendue, mais on sent bien que le quartier est différent. Il est plus délabré, plus pauvre. Un groupe de jeunes, posés en plein milieu de la route avec leur sono, nous proposent de la weed. Un homme âgé avec une toque en papier et une charrette passe le balai dans le caniveau. Son travail semble vain au vu des milliers de déchets qui bordent la rivière. Nous retraversons le pont.
Une telle journée ne pouvait se terminer que par un verre de raki, des baklavas et puis une bière. Nous nous rendons dans un bar au centre-ville à la tombée de la nuit. C'est décidé, nous passerons le lendemain ensemble afin de remonter la vallée du Drin jusqu'au lac artificiel de Koman. C'est ça aussi le voyage, il faut apprendre à se laisser porter par les rencontres.
Jour 39 🇦🇱 - Lacs artificiels et route chaotique
Les lacs de Vau i Dejës et de Koman, Albanie le 14 mars 2022
En voiture Simone ! Bien attachés sur notre banquette turquoise, on sort de Shkodër direction Vau i Dejës. La route n'est pas si mal sur cette première vingtaine de kilomètres. Paul slalome entre vélos, passants, véhicules lents ou arrêtés (oui, ici tout le monde s'arrête n'importe où, se garer et faire un créneau n'est pas vraiment essentiel), tandis que Juliette joue le rôle de copilote.
Une fois la petite ville de Vau i Dejës dépassée, il est temps de prendre à gauche et d'emprunter la SH25 pour longer le lac du même nom. Le panneau annonce 34 kilomètres. À savoir que cette route amène uniquement à un terminal de ferry sur le lac de Koman, qui n'ouvre qu'au 1er avril. Nous devrons faire l'aller-retour d'ici à ce soir.
10h47, premier arrêt devant un immense lac et on en prend déjà plein les yeux. Ça annonce une belle journée. Le lac, totalement artificiel, sert à la production électrique de la région. Il a été créé dans les années 70 sur la rivière Drin. Sa superficie est impressionnante.
Pour que tu t'imagines, face à nous se trouvent un mélange de canyons, de collines parfois boisées, parfois rocheuses, de gorges profondes, de pentes abruptes. Le paysage est saisissant. Si tu connais le lac de Vouglans dans le Jura (cher au coeur d'Adrien ❤️), on est sur des dimensions à peu près similaires avec 30 kilomètres de long pour 800 m de large.
Les pylônes électriques sont également de la partie. Il y en a partout et en très grande quantité, reliant les villes aux deux principaux barrages à quelques kilomètres de là .
11h25, nous sommes attirés par une colonie d'oiseaux en contrebas. Paul sort les jumelles et on les observe de plus près. À quelques pas de là , une pêcherie est en pleine activité.
12h26, nous nous arrêtons tout en haut d'un nouveau canyon, attirés par un chemin et des traces d'animaux. Nous essayons de les rattraper mais les chèvres (ou vaches ?) semblent très loin, nous n'entendons que leurs cloches. À quelques centaines de mètres, on s'arrête chez un habitant pour acheter du miel des montagnes.
Vers 13h30, nous arrivons au village de Koman, non sans mal. La route est totalement cha-o-tique ! Les minutes durent des heures et nous avons l'impression de ne jamais voir la fin. Nous pensions que l'arrivée serait un peu le point d'orgue de cette journée. Mais tout compte fait, Koman ressemble un peu au village du bout du monde enclavé au fond d'une vallée, pas très jolie à cet endroit.
Nous retrouvons une route flambant neuve (enfin !) qui amène, quelques centaines de mètres plus haut, au barrage. Un tunnel nous fait face. Bizarre, mais nous l'empruntons quand même et débouchons sur le parking de l'embarcadère.
Un monsieur nous propose un tour en barque. 60€ pour une heure, c'est beaucoup trop pour notre budget de voyageurs. Il essaye de nous amadouer sans grand succès en mettant en route le moteur. Nous cuisinons des pâtes pesto dans le van et visitons la petite grotte de Lourdes à deux pas des barques.
15h15. Il est l'heure de repartir, histoire d'éviter de rouler de nuit. Sur le chemin du retour, nous croisons plusieurs troupeaux de chèvres et de vaches accompagnés de leur berger.
Vers 16h, nous faisons une petite pause chez Antoni, un café au bord de la route. Un monsieur nous offre des poireaux de son jardin. Euh, merci ! Nous faisons une seconde pause plus pratique une heure plus tard à une source d'eau potable que nous avions repérée à l'aller. On se relaie pour remplir la citerne du van et Juliette en profite pour faire la vaisselle.
Le soleil se couche à 17h30. L'occasion de faire une dernière pause avant le retour à Shkodër. Lac et ciel se teintent de rouge et d'orange. Il est là notre point d'orgue.
Cette journée était aussi la dernière avec les Pajupajus. C'était un vrai plaisir de découvrir un bout de votre mode de vie sur les routes. Merci à tous les deux pour ces quelques jours entre les frontières monténégrines et albanaises. Nous nous souviendrons longtemps de notre arrivée en Albanie. On se reverra, Incha'Allah.
19h02, au fait on dort où demain ? Euh, va peut-être falloir qu'on y réfléchisse...
Jours 40 à 46 🇦🇱 - Tirana, capitale moderne et dynamique
Tirana, Albanie du 15 au 21 mars 2022 🌸
Après 2h de bus depuis Shkodër, nous arrivons au terminal de bus à l'extérieur de Tirana, un peu surpris d'être si loin du centre. Un bus de ville bondé est sur le départ juste devant la gare routière. Un assistant au gilet orange nous fait signe de monter, c'est de toutes façons, le seul bus que l'on aperçoit. Il démarre, 40 lek le trajet, préparez vos pièces. L'assistant se fraye un chemin parmi les passagers tout en distribuant des tickets à ceux qui n'ont pas encore payé. On apprendra plus tard que ce bus fait une boucle et dessert tout le centre-ville. Hyper pratique.
Un Albanais vivant en France et en vacances en Albanie nous interpelle pour nous aider à trouver notre arrêt. Une petite demi-heure plus tard, nous arrivons à notre appartement. Et quel appartement ! Le plus beau de ce voyage, jusqu'à maintenant. Moderne, il possède même un balcon. On a bien fait de le réserver pour six nuits, on va être bien, très bien.
Première capitale de notre périple, Tirana nous a beaucoup plu. Je dirais même que la ville a dépassé nos attentes. Et comme on a beaucoup à en dire, on va plutôt décrire cette semaine par thèmes.
Quartiers
- Le marché central Pazari I Ri
Premier lieu que nous avons adoré : le marché Pazari I Ri. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un marché à la fois à ciel ouvert mais aussi couvert sous des halles modernes, où s'étalent des produits divers et variés allant du miel aux poissons. Mais au-delà du marché, c'est tout le quartier qu'on a adoré. Street art, cafés, restaurants, le quartier est très coloré et convivial. Mention spéciale au café turc à côté des halles qui est délicieux.
- Le bloc, Blloku
Sans trop le savoir, notre appartement est situé au plein coeur du Bloc, Blloku en albanais. Au temps de la dictature, ce quartier était strictement bouclé et destiné aux élites du parti communiste. Lors de la visite de la ville, Gazi nous a même montré la villa d'Enver Hoxha qui est intacte et toujours entretenue. Les Albanais ne sont pas tous d'accord sur ce qu'il faut en faire, elle sera probablement transformée en musée un jour.
De nos jours, c'est le quartier branché de la capitale. Coloré, il est très agréable à vivre et regorge de street art plus ou moins caché. Il faut parfois ne pas hésiter à vadrouiller en dehors des artères principales pour découvrir de magnifiques fresques.
- Le château de Tirana, Kalaja e Tiranës
Un autre coin nous a bien plu, le château de Tirana, Kalaja e Tiranës qui se situe lui aussi au centre-ville. Ne vous fiez pas à son nom, il ne s'agit plus du tout d'un château, mais d'un lieu guindé et plutôt chic. Il a été construit à l'époque pour protéger la voie égnatienne, une route commerciale romaine traversant les Balkans jusqu'à Byzance. Désormais, son architecture associe l'ancien et le moderne avec élégance.
Histoire
- Visite guidée avec notre guide Gazi
Avant d'arriver en Albanie, nous ne connaissions pas du tout l'histoire du pays. Alors quand on a vu qu'une visite guidée, le free walking tour était organisée tous les jours sur la place Skanderberg, on a sauté sur l'occasion. Pendant 2h30, le guide (ils sont deux, nous avons fait le tour avec Gazi) nous a raconté l'histoire de Tirana et plus généralement de l'Albanie, tout en déambulant dans la ville. Communisme, invasions italiennes, oppression, didacture, art, bons restos, architecture, culture : tout y passe, ponctué d'un bon sens de l'humour.
Pour faire court, l'Abanie a longtemps été à un carrefour de civilisations. Elle a fait partie pendant 400 ans de l'Empire ottoman, avant d'être indépendante. Entre 1946 et 1991, elle a connu une dictature communiste parmi les plus strictes du monde, proche de ce qui existe en Corée du Nord. Cette dernière a marqué profondément le pays et ses habitants et ça se ressent.
En plus d'être intéressante, la visite guidée permet également de rencontrer du monde. C'est comme ça qu'on a passé ensuite la journée avec Ayan et Camille, un couple de français expatriés à Tirana. On recommande énormément.
- Bunk'art 1, un musée dans un bunker
Trois musées sont souvent conseillés pour mieux comprendre la vie pendant la dictature d'Enver Hoxha : le bunk'art 1, le bunk'art 2, et la maison des feuilles. Sur les conseils de Gazi, nous avons décidé de visiter uniquement le bunk'art 1. Il s'agit d'un immense abri anti-atomique construit à 5 kilomètres du centre-ville de Tirana. Par immense, il faut s'imaginer un immeuble de cinq étages de béton armé, construit sous terre. Le musée a été ouvert en 2014 et retrace la montée du communisme en Albanie jusqu'à sa chute. Le lieu est à la fois très intéressant et très prenant.
Cuisine locale
- Les restaurants Ejona et Tymi
Premier jour à Tirana, première mission pour Adrien : trouver un restaurant car nos estomacs sont vides et qu'il est déjà 15h. Un peu exigeante, je rajoute que s'il pouvait y avoir une petite salade, ça pourrait être pas mal. À trois rues de chez nous, nous poussons la porte d'Ejona. Enfin plutôt, des serveurs bien habillés nous ouvrent la porte et récupèrent nos vestes. Le lieu est hyper chouette que ce soit en terrasse ou à l'intérieur. Ici, les plats sont exposés sur le comptoir pour qu'on puisse choisir avec les yeux, ce que j'ai (Clémence) vraiment apprécié. Produits frais, locaux et légumes à gogo, nous nous régalons, surtout qu'il y en a pour tous les goûts. En bonus, un petit digestif nous est offert.
On a clôturé notre séjour à Tirana au Tymi, un restaurant de spécialités albanaises à partager avec la tablée. Presque toutes les tables étaient prises. C'est toujours bon signe quand un restaurant est plein de locaux. Pas cher, on a commandé plein de petits plats comme des qoftes, des shishkebabs, des frites maison et du fromage frais. Et comme on ne savait pas trop ce qu'on prenait, on s'est un peu emballés si bien qu'on est ressortis plus que calés. Adieu le régime. Le cadre est sympa avec un style des années 80 et les serveurs sont rigolos dans leur tablier de bûcheron. Bref, une belle découverte.
- Épiceries
Tirana regorge de boutiques et d'épiceries en tout genre à chaque coin de rue. Dès le premier jour, nous trouvons donc facilement "notre" boulangerie et "notre" primeur, chez lesquels on retournera toute la semaine. Je conseille d'ailleurs les gressins aux graines, appelés kritsinia, ils sont délicieux.
Nature
- Le grand parc de Tirana
Quoi de mieux que de profiter d'un dimanche ensoleillé pour aller se mettre au vert. Et pour ça, la meilleure manière est de se rendre au grand parc de Tirana au sud de la ville. À moins de quinze minutes à pied de notre appartement, nous arrivons au pied d'un barrage. Le parc est en fait constitué pour moitié d'un grand lac artificiel. L'autre moitié est une petite forêt avec de nombreux chemins bien aménagés.
Tous les habitants de la ville semblent s'être donnés rendez-vous ici. On y retrouve les fameux coureurs du dimanche qui font le tour du lac, des familles à vélo ou à pied, des groupes d'amis en train de "refaire" leur week-end assis à la terrasse des cafés et même des couples posés sur des bancs qui assisteront bientôt au coucher du soleil.
- Le téléphérique Dajti Ekspres
Plus tôt dans la semaine, nous avons profité de notre visite au Bunk'Art 1 pour grimper sur les pentes du Dajti. Je te rassure tout de suite, un téléphérique assure la jonction depuis le bunker. Nous ne serions pas montés à pied à 1045 mètres d'altitude. De là -haut, la vue est imprenable sur toute la ville. Les gratte-ciel, si hauts vu du sol, semblent minuscules. Je pense même qu'on peut voir la mer par très beau temps. Malheureusement, nous ne l'avons pas vue car le ciel était voilé ce jour-là .
Religion
Comment ne pas parler du triptyque religieux de Tirana. On l'a déjà dit en parlant de Shkodër, mais au temps de la dictature, les religions étaient bannies. Elles ne sont revenues que très récemment grâce à l'ouverture du pays. On retrouve donc au centre-ville, à deux pas les unes des autres, deux cathédrales monumentales, une Orthodoxe, une Catholique, ainsi qu'une grande mosquée Musulmane (encore en construction lors de notre visite). Elles valent le détour. J'ai particulièrement apprécié les vitraux de la cathédrale catholique et les mosaïques de la cathédrale orthodoxe.
Pour finir, on a également visité la mosquée Et'hem Bey, située sur la plage Skanderberg. C'est l'un des rares édifices religieux qui a pu échapper à la destruction du régime d'Enver Hoxha. À croire que le dictateur appréciait lui aussi ses superbes fresques.
Nos impressions finales
En résumé, Tirana est une capitale à taille humaine qui vaut le détour. On y a passé une semaine, mais on aurait pu y passer facilement plus de temps. Elle a su satisfaire notre curiosité du début à la fin, ce qui n'est pas une mince affaire.
Le coût de la vie est vraiment raisonnable, même pour nous qui sommes en voyage long. Par exemple, le restaurant Ejona, qui est l'un des meilleurs restaurants qu'on a pu faire jusqu'à maintenant, nous a coûté 23€ à deux, avec boissons, entrées et plats.
J'ai particulièrement apprécié sa dynamique. La ville grandit et se modernise sous nos yeux. Je suis sûr que nous ne la retrouverons pas tout à fait pareille dans quelques années. J'espère qu'ils sauront préserver ce qui fait son charme, ce contraste étrange entre ultra-modernité et ancien bloc soviétique.
Il est désormais temps pour nous de poursuivre notre route vers le sud.
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Merci d'avoir lu jusqu'au bout ❤️
Après Tirana, nous partons à la découverte de l'Albanie du sud et ses jolies villes classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.
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